2 Mars 2019
Depuis le début février les gilets jaunes de Montreuil s'imposent de manière permanente dans l'espace public, et pas n'importe où, sous le monument à la résistance de la Croix de Chavaux. En constatant qu'ils avaient mis un cadenas à la porte de la cabane, mon sang n'a fait qu'un tour. J'ai décidé de considérer cette "cabane" comme un tas sauvage enlaidissant l'espace public. Et rien n'interdit, du moment qu'on ne met en danger personne, de se défouler sur un tas de détritus. Ma liberté.
C'est un début. J'ai pu déclouer quelques petits madriers, fracasser une plaque de plexi, et j'étais en train de porter des coups de boutoirs dans la porte quand quelqu'un m'a demandé d'arrêter. J'ai obtempéré bien que ses arguments ne m'aient pas convaincu. En gros l'argument c'est "si t'es pas content t'as qu'à porter plainte". Je lui ai rétorqué que les gilets jaunes pouvaient aussi porter plainte contre mes agissements s'ils étaient répréhensibles.
je vais faire bref. Par mon acte j'interroge le STATUT de cet assemblage : je l'ai traité comme un tas sauvage encombrant l'espace public. Je l'ai dûment signalé au service SESAM et je vous invite à faire de même
http://www.montreuil.fr/services-en-ligne/sesam-signaler-un-probleme/
Ma demande n'est pas encore traitée, et je suis pessimiste quand je perçois une telle complaisance des élus pour ce truc laid et sale
Ici l'adjoint à l'urbanisme. Moi aussi, Gaylord, je peux prendre des initiatives d'embellissement de l'espace public en le privatisant, ou c'est réservé aux mouvements violents et populistes?
Quand on met un cadenas dans l'espace public on se l'approprie. Encore une fois j'interroge : DE QUEL DROIT? C'est bateau mais la liberté des uns s'arrête où commence celle des autres. Les gilets jaunes ont multiplié les entraves à la liberté par les blocages, les barrages filtrants, LA VIOLENCE! Ils sont régulièrement justifié la casse de biens publics et privés au nom de leur colère. A Montreuil certains connaissent ma colère. Une fois de temps en temps, se bouger un peu en donnant des coups de latte dans un truc laid ça soulage. Et, je le répète, JE PEUX LE FAIRE. Ma liberté. Si on doit respecter une construction immonde sur l'espace public, il faut un arrêté du Maire. Sinon, casser, piller, taguer, ma liberté.