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Crise au Méliès de Montreuil 38 : "vous êtes homosexuel?"

C'est par cette question qu'il y a cinq ans a commencé un entretien pour "éventuel avertissement ou rappel à la loi" avec un substitut du procureur au parquet de Bobigny. Le coup de fil qui lui fut passé juste avant depuis le commissariat de Montreuil, où Stéphane Goudet protestait face à un officier contre un nouveau twitt où je divulguait son arrêté contractuel était sans doute pour quelque chose dans cette question saugrenue. Depuis huit ans, à Montreuil, sur le facebook de Goudet ou sur d'autres réseaux sociaux, sous forme de boutade ou d'insinuation, on évoque la possibilité que je fasse une fixette sentimentale, une érotomanie sur Goudet. On décrit parfois ma conduite comme du harcèlement névrotique, du stalking. Ces suppositions, ces insinuations, je ne les qualifierais pas de grotesques, non. Je les qualifierais d'homophobes. Ma dépendance à l'alcool et aux stupéfiants, mes 10 ans et demi de clean revendiqués, c'est public. On peut trouver cela tout à fait bas et indigne, mais j'accepte d'être éventuellement attaqué sur cette facette de mon vécu, qu'on suppose que j'ai repris l'alcool ou la came pour expliquer un acte extravagant. Je milite dans une association en tant que malade en rémission, je dois l'accepter. Mais ma vie affective, sentimentale, sexuelle, je m'efforce de la garder étanche de ma "vie publique". C'est évidemment poreux mais vu mon exposition à des attaques sans limite, je protège ce qui m'est précieux. L'intimité c'est précieux. Il y a cinq ans un petit magistrat semblait supposer qu'une orientation sexuelle pourrait expliquer ma conduite répréhensible. C'est typiquement un préjugé homophobe. J'ai eu une discussion avec ce magistrat, dont n'a découlé aucune suite, car les faits commis n'avaient rien de répréhensibles. On me reprochait par exemple une atteinte à la vie privée, ce qui était absolument faux. Le lendemain j'ai subi un épisode de ce que je qualifie de harcèlement policier. J'attends toujours qu'on me notifie la suite de ces affaires. 5 ans presque jour pour jour après cette affaire je retourne à la maison de la justice et du droit pour un entretien pour éventuel avertissement ou rappel à la loi. J'espère que le magistrat à qui j'aurai affaire s'attachera à la réalité des faits plus qu'à ma personnalité. Et quoi qu'il en soit, j'y vais avec la sérénité que donne cinq ans de blindage, et ce que je n'avais pas à ce moment là, un.e avocat.e rémunéré.e et de bon conseil. Ainsi que quelques cachets de benzos. Normalement la consommation de calmants bourrins, c'est une affaire privée. Mais comme je l'ai dit plus haut mon vécu d'alcoolique politox est public, et le fait que je prenne des médicaments dangereux et addictifs pour vivre une convocation que je qualifie d'abusive, il me semble important d'en faire un élément du débat public.

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