21 Février 2017
Si Stéphane Goudet nous parle autant d'argent à longueur d'éditos ampoulés c'est qu'alors qu'arrivent les votes des budgets de Montreuil et d'Est-Ensemble, l'heure de vérité budgétaire approche au même rythme pour le cinéma Méliès. Sous le chapiteau Montreuillois on apprécie suffisamment les numéros d'illusionistes pour avoir nommé au Méliès comme Monsieur Loyal un monsieur déloyal. Par contre, Est-Ensemble, qui paye le ticket, sera sans doute moins bon public. Pas sûr qu'on soit prêt à mettre encore plus cher et notamment à financer sans concession les travaux encore nécessaires. Nous risquons d'assister à de périlleuses acrobaties budgétaires.
Quelle enflure! Mais quelle enflure! Je... Comment? Oh je parle du style de cet édito, que croyiez vous? Enflure des mots et enflure des chiffres. Stéphane Goudet peut annoncer les bonnes nouvelles, ce n'est pas un mauvais rôle. Sur la présentation qu'il fait des chiffres et son rapport alternatif à la vérité vous connaissez ma thèse : il ment et répète les mensonges de manière à ce qu'ils soient considérés comme la vérité.
Mais faut-il qu'il soit aussi insécure qu'un vulgaire président américain pour répéter ses vieilles rengaines anti-écolos, dans le plus grand mépris de la réserve de la fonction publique. A ce propos on est en période électorale. Quand un employé de Montreuil se permet ça, il met en danger tous ses collègues. on parle souvent du devoir de réserve. C'est pour moi plus exactement un droit. Le droit de se protéger de l'intrusion et de la prise à partie politique. Goudet se permet d'exprimer une attaque politique en tant qu'employé de Montreuil, travaillant dans un équipement public d'Est-Ensemble. Vous voyez la gravité de la chose? Vous imaginez si exprimais mes opinions primairement anticommunistes depuis mon poste de travail à la bibliothèque municipale?
Il se trouve, et on le saura, que les bibliothèques de Montreuil sont transférées à Est-Ensemble, une entité un peu plus légaliste que Montreuil. le Méliès? transféré également, sauf le personnel. et comme je l'ai dit une grande liberté pour continuer ce que j'appelle la fête du slip en terme de gestion. J'ai relevé du favoritisme, des embauches d'amis politiques, des marchés publics de complaisance, des contrats illégaux, des détournement de recette. Vous verrez deux autres vilains mots du même ordre un peu plus bas. De la maltraitance du personnel à tel point qu'une plainte en harcèlement moral a été retenue.
mais puisque c'est un succès! Un succès qu'on mesure toujours en comparaison au trois salles, et à rien d'autre. et ça passe. Par exemple se glorifier que le coût de fonctionnement du 6 salles sera moins onéreux que celui du 3 salle est d'une incroyable malhonnêteté. tout le monde s'en rend bien compte, j'espère? Les ressources de l'équipement sont sans commune mesure. juste un exemple dans le précédent ciné il n'y avait pas de restaurant payant un loyer. Le fait que ce loyer soit dérisoire parce que c'est des copains est encore un autre sujet. Il va jusqu'à se vanter d'une subvention inférieure à son salaire annuel, dérisoire quant à la taille de l'enjeu. Soyons clair, Goudet, et ceux qui le laissent faire, vous mentent concernant l'argent au Méliès. Le coup de l'Université populaire où les amis de Stephane goudet vont faire conférence à grand prix en est encore un exemple. Soyons assurés qu'ainsi notre directeur artistique se crée des obligés (grâce à de l'argent public, dont il oriente le choix) dans le cadre de son cumul d'activité. N'est on pas dans un cas hallucinant de conflit d'intérêt et de prévarication?Il y a des chances mais on n'est plus vraiment à ça prêt.
Le bâtiment à coûté des millions d'euros. Combien de millions? toujours plus de millions. 18 milllions auxquels se sont rajouté des rallonges... Et ce n'est pas fini. Il y a l'aération, le chauffage, entres autres gros morceaux à revoir.Des morceaux si gros qu'est-Ensemble met le Hola. Tout le budget de mise au norme et de travaux ne peut être mis dans le seul Méliès, d'autant plus que son transfert inachevé ne permet pas un travail en commun convenable. Les bibliothèques, les piscines, les conservatoires de l'agglomération ont besoin de travaux de rénovations. Et on a un équipement livré il y a moins d'un an et demi qui nécessite de gros frais. Mais hélas, il est impossible de pointer les problèmes sur le Méliès. Seul le succès dans tous les domaines est acceptable dans l'histoire qu'on raconte.
Or, non, le Méliès souffre de plusieurs problèmes. Il y a nécessité de travaux. de travaux lourds, de travaux coûteux. de travaux qui nécessiteraient une fermeture. Mais pour plusieurs raison il était inimaginable de fermer la première année. Pour plusieurs raisons : d'une part le storytellling avait besoin d'un nombre maximum d'entrées, et le fait d'en distribuer gratuitement des centaines par mois n'aurait pas pallié une fermeture, qui aurait de toute façon cassé l'idée de réussite sur tous les plans. de plus, la Fabrique Utile, la Scoop des amis choisie par favoritisme ne peut pas supporter une fermeture. la solidité financière était normalement un critère de sélection. Mais on a choisi une scop sans assise financière. Si on ferme, c'est simple, la Fabrique Utile coule! Il semble que le restaurant de la Fabrique Utile demande aussi des travaux, disproportionnés par rapport à son loyer. ils demandent aussi (et obtiennent toujours) dédommagement en cas de fermeture exceptionnelle. Quelle mauvaise convention nous avons signée là.
je vous parle du site internet du Méliès? il n'y en a pas. c'est la faute de devinez qui? Est-Ensemble. D'après Goudet la situation économique du Méliès est florissante, mais impossible d'avoir un site internet. On en conclue que les modes de travail et de communication divergent fortement entre le Méliès et ses partenaires. Il y a des raisons à cela.
Mais pour les régler il faut que certains acteurs publics sortent du déni. Personne ne reconnait volontiers s'être fait manipuler.
Les chiffres vont bientôt être clairement présentés. C'est un impératif démocratique.