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19 Octobre 2016
A la Parole Errante. Il faut d'urgence héberger les Roms de Boissière. Mise à disposition, réquisition, occupation, squatt... Peu importe le terme. C'est à la Maison de L'arbre, au 9 rue François Debergue à Montreuil qu'il faut que dès ce soir que dorment Ricardo, sa famille et celles des enfants du 250. De là on peut construire un projet pérenne, entre travail et convergence des luttes. La Parole Errante vit une crise, son existence et son fonctionnement actuel sont radicalement remis en cause. Si les occupants de la Parole Errante aident de manière décisive à régler la crise des roms du 250, ils mériteront notre soutien pour continuer à jouir du lieu. Sinon, ils va falloir qu'ils expliquent à quel titre ils garderaient les clés alors qu'ils sont incapable de le faire vivre conformément à leur discours. La situation justifie la prise de la Parole Errante.
NOUVELLE REUNION CE SOIR 31 OCTOBRE A LA PAROLE ERRANTE A 18H. JE MAINTIENS MON POINT DE VUE. PRENONS LA PAROLE
Le Conseil départemental est propriétaire de la Maison de l'Arbre et la convention qui le liait à Armand Gatti s'achevant il entend reprendre le contrôle de ce lieu à forte identité culturelle et politique, autogéré en collectifs, accueillant des festivals anarchistes, de la création artistique, tout cela à l'ombre de la figure d'Armand Gatti.
Le 18 Octobre la Parole Errante a accueilli une réunion-débat sur le sort des Roms du 250. Qu'en est-il ressorti? La décision de faire pression sur la mairie et la préfecture par un flood de coup de téléphone. C'est loin d'être gagné. Mais attardons nous sur un élément d'info et d'explication entendu là-bas, qui peut être très porteur d'une issue :
Liliana pointe comme l'une des principales raisons de l'échec du relogement le choc sans transition de la rue aux contraintes forts différentes de la vie en logement collectif, avec temps de transports très long. Un vrai choc d'organisation. Vous vous rappelez mes articles et mon avis très sévère sur ces refus. Mais je dois admettre que c'est peut-être à comparer à un changement de pays. Un voyage qui se prépare. Préparons le voyage sous le toit de la Parole Errante.
La situation caramélise sur la Place Jean-Jaurès. La tournée générale de solutions de relogement proposées à la mi-septembre a manqué son but de sortie de crise, et toutes les familles se retrouvent sur la place. Durant cette semaine de mi-septembre, en parallèle à ces relogements lointains, il y avait une très douteuse aventure de squatt qui a tourné au fiasco total. Eh oui. Les règles du jeu du squatt ont changé et ceux qui ont cru que la combine de l'ouverture du compte EDF allait réussir ont fait perdre pas mal de crédibilité à la cause. A la lutte.
Pourtant l'association Asphalte prendra part au "centre social autogéré" qui se met en place à la Parole Errante à partir du samedi 22 Octobre . Il me semble qu'il y a là autant d'action culturelle que de social. L'aide aux migrants par leur accès au droit? Donné par l'asso Asphalte, qui a au minimum accompagné le désastreux squat de la rue Faidherbe.
Pour la cause un pot commun s'est constitué, qui a récolté déja plus de 2000 euros. Pour aider à l'intendance et à la vie quotidienne.
ET SI ON FAISAIT DES ECONOMIES SUR LES TENTES? EN DONNANT UN TOIT AUX FAMILLES?
ET SI ON OCCUPAIT LA PAROLE ERRANTE POUR DE BON?
La Parole Errante cherche à maintenir son fonctionnement "autogéré", sans avoir de compte à rendre à d'autres que des collectifs dont le fonctionnement semble naturel à certains, mais ne l'est pas du tout pour moi. Je n'ai pas le capital socioculturel nécessaire pour m'impliquer dans ce type d'organisation aux codes bien établis malgré le discours anar. Sérieusement, qui comprend le projet et l'orga souhaité par la Parole Errante? QUI A LA PAROLE? A priori, on entend le nom Gatti. Armand Gatti, pas de problème, mais quelle légitimité doit-on accorder à Joachim le petit fils? Désolé, je réfute le principe de légitimité dynastique sur un bien qui appartient au conseil départemental et se la raconte anarchiste.
Par contre je crois qu'il faut prendre au mot le terme "autogestion" clamé par la Parole Errante. Et sans attendre samedi 22 octobre.
Dès maintenant, PRENONS LA PAROLE. PRENONS LA PAROLE ERRANTE.
Des troubles à l'activité culturelle de La Parole Errante sont-ils à craindre? Pas trop. Les roms ont pris l'habitude de ranger rapidement leurs affaires suite à la pression policière. Bientôt trois mois d'entrainement intensif. Ils sauront laisser place libre et nette pour les spectacles et évènements.
La Parole Errante peut légitimement appréhender que comme il y a plusieurs années les familles restent plus longtemps qu'elles ne le doivent à la Maison de l'Arbre. Mais la Parole Errante est elle même en sursis.
Passons contrat. mettons nous à l'oeuvre, uni. Au travail ou à la lutte, comme chacun veut. Mais Priorité aux familles. Donnons leur un toit. Celui de la Maison de l'Arbre. De là soutenons et développons le projet d'insertion de Roms Réussite. La somme mise au Pot commun peut aider à celà. Sortons les familles de la fatalité de ne pas trouver de véritable foyer. Faisons en sorte que les enfants qui ont tendance à buissonner retrouvent le chemin de l'école, chemin impraticable quand on est à la rue.
Ensuite, nous pourrons dans deux mois aider la Parole Errante à continuer son chemin. Avec ou contre le conseil départemental. D'ailleurs, cette appel à l'occupation se fait aussi avec ou contre le conseil départemental. Ou plutôt... carrément contre. Contre la ville? Sans doute aussi un peu.
DONNONS LA PAROLE AUX ROMS.