7 Juin 2020
Juin 2013. La CGT, les oppositions locales et quelques agitateurs gravitant autour des activistes du Méliès qui pourrissent la vie politique municipale avec une caméra en marche et une meute harceleuse s'emparent d'une altercation publique entre une élue de la majorité de Dominique Voynet et un agent municipal. L'élue comme le fonctionnaire sont noirs. L'élue aurait employé publiquement l'expression raciste "négro de service". Des témoins regretteront plus tard la décontextualisation et l'instrumentalisation évidente de ces propos. Mais l'agenda de la CGT n'est plus que social. Il est aussi politique. Dans quelques jours, la place Aimé Césaire sera inaugurée par Dominique Voynet en présence de la très populaire à Montreuil Christiane Taubira, garde des sceaux. Ce tract a peu d'écho et provoque un certain malaise, tout comme la tentative de Stéphane Goudet et de ses fanatiques de perturber la cérémonie autour de leur petite affaire. Vous avez déjà entendu un discours de Christiane Taubira? En troubler un prononcé devant une assemblée de gauche par des affaires de cornecul est sacrilège. En 2013, TOUT, à Montreuil, doit tourner autour du Méliès. De ce jour il me restera les mots d'Aimé Césaire ce jour là déclamés par Jacques Martial. « Tous les hommes ont mêmes droits... Mais du commun lot, il en est qui ont plus de pouvoirs que d'autres. Là est l'inégalité. » Ce 26 juin 2013, un homme blanc tente une fois de plus d'abuser de son pouvoir aux dépends de tout ce que peut représenter cette inauguration. Cette mascarade qui se produit quelque jours après la publication du rapport du CNC condamnant les pratiques de double comptabilité aurait dû marquer la fin de la "lutte" du Méliès. C'était, comme on le verra plus tard, sans compter sur le cynisme des oppositions politiques et l'aveuglement des "soutiens du Méliès". Les vrais débats de société et de culture, notamment sur les questions de race et de racisme, attendront qu'on réintègre l'homme blanc.