Crise au Méliès de Montreuil 18 : un directeur et une grève gonflés

La recherche du Guiness book permanent conduit à s'arranger avec la vérité pour lui préférer la légende. La grève de 2013 est davantage une construction politique qu'un conflit social, puisque la question principale est politique, tout comme ses acteurs, tandis que les employés du cinéma à proprement parler ont été isolé du collectif des 2500 agents municipaux pour fonctionner sur un mode indépendant et autarcique, en dehors des formats habituels des luttes du secteur public. Le sujet principal est de rendre son activité accessoire à un puissant et célèbre Maître de conférence licencié pour fautes graves, pas de questionner les conditions de travail ou de salaire. C'est revenir à un ordre ancien, où l'homme puissant est rétabli en majesté face à sa remplaçante et à une responsable qui subiront bien des attaques qu'on qualifiera de basses. Les employés précaires, enfermés dans des jeux de pression où les règles habituelles de défense des employés de service public ne s'appliquent plus, sont contraints à rejoindre la lutte ou à subir un ostracisme violent.

Comment tient-on une grève aussi longue sur des motifs si ténus et illégitimes? Il y a le soutien populaire, mais aussi quelques petits trucs qui expliquent la date de reprise par le calendrier scolaire.