Elle a commencé en avril en Ariège. Elle consiste à donner la possibilité aux citoyens de tester leurs urines pour mesurer leur taux de concentration de glyphosate. Les personnes souhaitant réaliser leurs analyses peuvent par la suite porter plainte contre les fabricants et les responsables du maintien de ce produit sur le marché pour mise en danger de la vie d’autrui, tromperie aggravée et atteinte à l’environnement.
En novembre 2018 toutes les personnes testées avaient confirmé la présence systématique de glyphosate dans leur corps. Les taux allant jusqu’à 3,5 microgrammes par litre (µg/l). Le seuil autorisé dans l’eau potable en France étant de 0,1 µg/l, elles ont jusqu’à 35 fois plus de glyphosate dans leurs urines que le taux légal dans l’eau. La moyenne des concentrations des personnes testées est 15 fois supérieure à ce taux légal (soit 1,5 µg/l).
On a tous du glyphosate dans les urines, mais on ne sait pas de façon précise d’où il provient. Bien qu’il soit l’herbicide chimique le plus vendu au monde, il y a peu d’analyses pour rechercher les résidus de glyphosate dans les aliments – à destination des humains ou des animaux – et dans l’eau.
La plainte
Les premières personnes ont porté plainte le 15 juin 2018. La plainte est individuelle mais portée collectivement. Chaque personne porte plainte en son nom propre contre les personnes en responsabilité des firmes fabricant des pesticides à base de glyphosate et contre celles en responsabilité des organismes ayant contribué à leur maintien sur le marché. La plainte doit être identique pour tous pour pouvoir être jugée en un seul et même tribunal (Pôle Santé Publique du Tribunal de Grande Instance de Paris).
S’engager dans cette campagne doit répondre à un engagement personnel, citoyen et responsable : « Je me lève pour affirmer mon refus d’être en permanence exposé à des pesticides qui mettent en danger ma santé, celle de mes proches et celle de tous les êtres vivants sur terre ».