4 Août 2018
lors de la seconde diffusion publique de "ceux qui nous restent", un citoyen a eu la bonne idée de filmer le débat qui a suivi. c'est un document assez hallucinant à plusieurs titres. Le "conflit du Méliès" a été mis sur la pellicule par l'une des parties, qui cherche à le faire diffuser. J'espère contribuer à faire connaître ce beau projet pour qu'il reçoive le soutien qu'il mérite.
le film "Ceux qui nous restent", qui n'est donc pas encore distribué, tente à imposer une version du conflit qui a secoué Montreuil. Une version déjà assez largement partagée sans qu'il soit tant besoin d'en rajouter... Quelque chose la mettrait-elle à mal? Une contre version, par exemple celle que j'exprime sur ce blog?
A savoir que la version "Goudet-Cohen" nie totalement la vraie situation de harcèlement moral au Méliès. Pire, elle pose les bourreaux harceleurs en victimes harcelées. Je vais lister quelques points.
1/ Goudet dit que tout part d'une "question d'Ego" de Voynet, qui ne supporterait pas qu'un article de journal ne lui rende pas hommage. En vérité dans cet article déjà Goudet faisait l'apologie de l'ancien maire communiste, et c'était à mon avis inacceptable non pour l'égo de Voynet mais pour la neutralité du service public.
2/ Il dit ensuite que cela a provoqué une enquête administrative. Or ce qui a provoqué une enquête, de la médecine du travail dans un premier temps, c'est une tentative de suicide d'un(e) projectionniste, sur le lieu de travail. Et l'enquête, accablante pour Goudet, montre une quantité d'abus constitutifs de harcèlement moral.
3/ le cinéma n'a jamais été menacé de fermeture ou de privatisation! C'est une histoire montée par Goudet et brard pour mobiliser le public et les professionnels quand la seule chose menacée c'était l'emploi de directeur de Goudet, pas parce qu'il faisait de l'ombre à Voynet, mais parce qu'il maltraitait, détruisait ses collègues
4/ La "marque" Méliès, la qualité d'employé du Méliès, est utilisée ici, une fois de plus pour la promotion d'intérêts privés
5/ Des ex ou actuels employés du Méliès, actuels employés d'Est-Ensemble, sont ici traités de "cons" sous les applaudissements. Mais c'est par des gens qui ont tant souffert. Toujours est-il que les cons se rebiffent et la justice pénale est saisie, avec de mois en mois de nouveaux témoignages à charge
6/ On découvre qu'une personne élève de Goudet, militante politique active à Montreuil en première ligne pendant le conflit du Méliès... a été embauché sur un poste tout récemment libéré. Dans quelles conditions?
7/ Quelle neutralité dans les choix des films diffusés quand l'équipe de programmation s'affiche publiquement aux côtés de réalisateurs, de producteurs dans une telle connivence? C'est super malsain
8/ Les deux associatives. Elles ont eu prétention à cogérer le Méliès par le conseil du cinéma, y compris s'immiscer dans le processus de recrutement. Il faut le savoir. Et elles sont super politisées.
9/ A propos de politisation on peut aussi parler de l'ex représentante CGT
10/ Goudet réussit tout de même un grand chelem du mélange des genres, entre une élève qu'il embauche, un film qui le met en vedette, et dont il fait la promotion dans un festival dans lequel il participe quasiment tous les ans comme critique de ciné, des associatifs qui ont demandé et obtenu sa réintégration. L'ascenseur est renvoyé à cadence frénétique.
11/ Et les employés qui ne sont pas à la Rochelle? Ils ont donné leur accord? Parce que ça implique tous les employés mine de rien!
12/ Obligations de discrétion, de neutralité, d'obéissance, de réserve... De cumul... Goudet qui se vante d'être directeur d'un cinéma public continue de violer par tous les orifices toute déontologie du fonctionnaire. (Là avec cette phrase, j'aurais tendance à dire à un autre acteur du jeu : à vous de jouer, monsieur le directeur)
Peut-être que les pouvoirs publics de Montreuil et d'Est-Ensemble ne comprennent que la violence et la démonstration de force brute. Et que c'est pour ça que Goudet et certains autres s'en sortent si bien en semant le mal autour d'eux. Doit-on tous se mettre à jouer une partition perverse de chantage et de menace?
La justice est lente et on attend avec impatience que la plainte au pénal pour harcèlement moral soit révélée. Si je monte de nouveau au créneau si agressivement c'est que de nouveaux fait TRES RECENTS, APRES LE TRANSFERT, me préoccupent. Je peux dire aussi... que je ne peux pas tout dire, mais que la situation est très grave et très préoccupante. Et que cette vidéo Youtube est révélatrice des dérives passées et actuelles, et montre une situation potentiellement génératrice de graves risques psychosociaux.
Cela doit cesser.