25 Février 2017
Le texte qui suit est un document brut, datant de début 2012. Stéphane Goudet, alors directeur (général...) du cinéma le Méliès est en arrêt de travail. il y a eu au Cinéma Méliès une tentative de suicide et le médecin du travail, logiquement sollicité pour aider le service à surmonter cela, découvre une situation de crise profonde. Le ton et la teneur des mails de Stéphane Goudet, notamment, sont, plus que des indices, des preuves de rapports professionnels maltraitants. Que faire? Stéphane goudet, alors en arrêt maladie, adresse à l'EQUIPE un courrier appelant à l'organisation d'un scrutin sur sa démission. Je fais personnellement en ce moment l'objet d'une procédure disciplinaire pour manquement à mes devoirs de fonctionnaire. Je risque une petite sanction. mais je considère qu'au vu de ce que je découvre sur la situation du Méliès la réserve du fonctionnaire contrevient à l'intérêt public. Comme dirait l'autre, SEE YOU IN COURT!
Puisque l’administration parle en votre nom et au nom de votre « souffrance »,
puisqu’elle justifie par cette souffrance le recours à cette démarche lourde d’une enquête au long cours,
puisque vous devez être, par nécessité, ceux qui subissent au premier chef les " dysfonctionnements graves " qui me sont imputés,
je vous remets, à vous, ma démission.
Je souhaite donc que vous vous prononciez en réunion, en mon absence et à bulletin secret, sur une simple question :
Souhaitez-vous, à titre personnel, que Stéphane Goudet conserve la direction du cinéma Méliès ?
En cas de réponse négative majoritaire, je quitterais mon poste immédiatement, sans interroger à la fois les méthodes de « management » dont je prétends avoir été victime plus que coupable, et la politique culturelle de la ville, dont Le Méliès est, je crois, grâce à vous tous et depuis des années, l’un des plus beaux fleurons.
En vous remerciant par avance de respecter ce souhait, quel qu’en soit le résultat (en distinguant les votes Oui/Non et Abstention), en vous remerciant aussi pour tout ce que vous m’avez apporté personnellement ces dix dernières années pour certains, et pour ce travail collectif que je persiste à croire assez exemplaire, je vous adresse, chers collègues et amis, l’expression de mes sentiments les plus respectueux.
Stéphane Goudet