Restaurant du Méliès de Montreuil 2 : Ce qui est utile à la fabrique d'une SCOP

Y aura-t-il un procès de "La Fabrique Utile"? La Radio Rumeur de Montreuil claironne qu'un candidat éconduit veut ester en justice contre l'octroi d'avantage injustifié. Mon enquête superficielle confirme qu'il peut avoir quelques arguments à faire valoir.

J'hésite un instant avant de relayer la fable, fort grave si elle n'était pas complètement fausse, comme quoi certain personnel de Montreuil et certain(e) candidat(e) auraient vus en conciliabule quelques heures avant les délibérations du jury qui ont attribué la mise à disposition du Méliès. Pure invention d'un rageux qui devrait réfléchir à tout ce qu'il y a à perdre à braquer la municipalité par des insinuations diffamatoires. A bon entendeur.

Cette histoire est inimaginable dans le contexte d'éthique et de rigueur qui a évidemment prévalu à la convention d'occupation d'Espace Public par La Fabrique Utile. Si le jury a veillé a éviter de discriminer une militante politique, il s'est uniquement penché sur la qualité des dossiers, bien sûr. Certains candidats se prévalaient de tenir des gargotes établies et bien famées à Montreuil. Mais La fabrique Utile les surpassait nettement! N'avait-on pas parlé de MundoCafé, jeune entreprise de quelques mois, dirigée par Nathalie Dubreuil, l'une des trois de "la Fabrique utile" sur le considérable média local "michto ma radio" où Esther Silber, l'une des trois de "La Fabrique Utile" officie en tant que Chroniqueuse? Première et énorme couverture médiatique, gage de sérieux et de solidité. (Le site "Mundocafé" étant défaillant je renvoie à la page facebook de l'entreprise. C'est du solide!). Mais le MundoCafé avait un entregent suffisant pour assurer quelques mois plus tard sa présence sur la Fête de L'Huma 2015. Ce passage radio a vraiment boosté la campagne média de cette entreprise individuelle qui se poursuit en parallèle à la SCOP. Si on associe cette longue expérience avec le génie d'Esther Silber, capable de fourguer quelques makis, service et boissons non compris pour 800 balles TTC... On tient un winner de l'entreprenariat social!

Les membres de "La Fabrique Utile" et leur famille ont financé la création de l'entreprise qui s'est domicilié sans vergogne au Méliès, à hauteur de 10 000 euros. Ces quelques subsides ont tout juste permis de payer les formations et formalités légales indispensables. Il a ensuite fallu... s'endetter! Je reste assez sidéré de la candeur avec laquelle "la Fabrique Utile" se lance dans le financement participatif en révélant par la même occasion son montage financier. Ces jeunes gens l'admettent, ils n'ont donné aucune garantie financière à Est-Ensemble et Montreuil. Ce sont les service de Montreuil qui les aident à obtenir des crédits.

Et ce qui est dingo, c'est qu'avec tout de même des dés sacrément pipés à leur avantage ils n'arrivent même pas à réussir leur campagne de crowdfounding. A l'heure où j'écris ils ont financé leur opération à seulement 25% en 6 mois, avec plusieurs rallonges de temps. Quelqu'un donnera peut-être la somme pour compléter, pour ainsi éviter la marque "non financé" adossé au Méliès, ce qui constituerait une publicité désastreuse. Mais je n'en suis même pas sûr. La fabrique Utile sabre le champagne, fier de ses magnifiques succès de fréquentation, de financement, de création d'emploi, qui doivent tout au talent et au travail.

A 150 à 200 couverts revendiqués par jour La Fabrique Utile peut verser de bons salaires et participations à ses fondateurs et salariés.

A votre santé!